Domaine du Bucher
Depuis le début de l’année 2024, le domaine de plus de 180 ha est devenu la propriété de la FDC24.
Un site d'exception
Localisé à l’est de la départementale 939, qui relie Périgueux à Brantôme, le Domaine du Bucher est majoritairement situé sur la commune de Château-l’Evêque, le reste des parcelles étant sur Biras et Agonac.
Auparavant constitué de milieux assez ouverts et laissé à l’abandon depuis de nombreuses années, le site a vu une végétation épaisse prendre possession des lieux et les bâtiments menacent de s’effondrer.
Plusieurs étangs parsèment le site.
Afin d’évaluer le potentiel écologique des lieux, la FDC24 a fait appel à un bureau d’études.
Pré-diagnostic écologique du site
Le bureau d’études Synapse Conseil a réalisé une cartographie des grandes unités écologiques présentes sur le domaine du Bûcher. Dans les grandes lignes, voici ce qu’il en résulte :
- La chênaie présente à l'ouest possède de beaux chênes de plus de 2 m de circonférence et des pins maritimes, probablement issue de plantations datant de plus de 40 ans. La forêt mature constitue des cœurs de biodiversité majeurs, où l’on retrouve tous les groupes taxonomiques du règne animal.
- Les forêts matures à dominantes de pins maritimes, avec des arbres de plus de 25 m de haut, sont probablement issues de plantations. L’enjeu écologique résulte ici de l’abandon de ces formations qui ont aujourd’hui atteint leur point de stabilité et sont prêtes à l’installation des groupes taxonomiques.
- Des boisements de recolonisation sont visibles sans doute consécutives de l’évolution d’anciennes zones ouvertes. Un maintien de ces zones ouvertes, ou la réouverture progressive pourra être envisagée.
- Les étangs et les mares du site sont d’origine artificielle.
- Il existe sur l’ensemble du domaine un réseau important de routes goudronnées et de chemins.
- Les zones de constructions ne présentent aucun enjeu, ni écologique ni agricole.
Ainsi l’occupation des sols est répartie comme telle: à plus de 50% boisé, 10% de fourrés et 10% de pelouses, un peu moins de 7% en eau, environ 7% artificialisés et moins de 1% en activité agricole.
Un projet raisonné
Le but est de prendre en considération l’ensemble du site, pour conjuguer les volets agricoles forestiers et biodiversité. La diversité paysagère et écologique est particulièrement propice à l’animation territoriale, notamment en termes d’éducation à la nature.
Parmi les actions envisagées:
- La mise en place d’une gestion durable de la forêt en collaboration avec différents partenaires
- La régulation de la faune sauvage
- La réimplantation de gibier naturel (petite faune)
- Des aménagements pour l’accueil des oiseaux migrateurs (entre autres) pour les étangs et une restauration des mares
- Le bâti sera, dans la mesure du possible, réhabilité pour accueillir des espaces dédiés pour l’éducation à l’environnement à destination des scolaires et du grand public ainsi que pour des formations dispensées par la FDC 24.
Les actions entreprises
La sécurisation du site a d’ores et déjà commencé avec la pose de chaînes et grillages sur toutes les voies de circulation, l’accès aux véhicules motorisés étant strictement interdit.
De plus, la dangerosité des bâtiments impose des mesures de sécurité adaptées. L’accès est interdit. Le site est placé sous vidéosurveillance.
Les premiers “partenariats” se mettent en place avec différents acteurs qui sollicitent la FDC24 pour accéder au domaine dans le cadre d’opérations particulières (par exemple: entrainement du SDIS sur les étangs).
D’ici la fin 2024, des inventaires faunistiques et floristiques seront déployés pour une année. Les compétences des agents de la fédération sont déjà mobilisées et seront complétées par d’autres naturalistes.